MO(T)SAIQUES 2

"Et vers midi
Des gens se réjouiront d'être réunis là
Qui ne se seront jamais connus et qui ne savent
Les uns des autres que ceci : qu'il faudra s'habiller
Comme pour une fête et aller dans la nuit ..."

Milosz

jeudi 24 février 2011

P. 12. Blum, Mendès France, Fabius, DSK : mêmes crachats !

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Extrait d'une publication du Secrétariat aux Questions Juives. Vichy vomissait son antisémitisme  sans avoir besoin d'un doigt nazi enfoncé dans sa gorge (Doc. JEA/DR).

Béraud, Céline, Costantini, P.-A. Cousteau, L. Daudet, Le Pen, Ploncard, Poujade, J. Renaud, Vallat...
avec Jacob et Frêche en mouches du coche

Avertissement.
Ce manège-là tourne automatiquement dès que des discours, thèmes et termes de droite et d'extrême droite se confondent et sortent du fond des placards les antiennes de l'antisémitisme...
Premier temps. Un responsable, un porte-parole de parti cherche à transformer les débats politiques en arènes. Au programme : terrasser publiquement un ennemi déclaré avec des armes certes un peu émoussées mais ayant fait leurs preuves depuis au moins l'affaire Dreyfus.
Deuxième temps. Le même haut beau parleur feint s'étonner d'avoir mis les pas dans ceux fangeux des Béraud et Cie. Mais il ne regrette rien car la réussite se trouve garantie : le public visé décode le message en son entier et s'en gausse grassement.
Troisième temps. Vite fait bien fait, ses amis accoutrent l'agresseur en... victime, en martyr de sa cause (et parfois en remettent une couche avec les oripaux d'un "génie" honteusement opprimé).
Quatrième temps. Des activistes au sein desquels se glissent des révisionnistes, sonnent le tocsin. Ils dénoncent celles et ceux qui ne se lassent pas d'éclairer aussi le présent avec les lueurs du passé pour espérer des lendemains qui ne déchantent pas.
L'enjeu ? Empêcher qu'il soit rappelé, preuves à l'appui, quand et comment des Français sont capables d'insulter, de diffamer, voire même de pourchasser jusqu'aux massacres d'autres Français. Via des motifs raciaux.
La méthode ?  Moucharder les "autres", tout qui estime ne pouvoir perdre cette mémoire des persécutions mais au contraire la partager. Distiller sur ces "autres" des calomnies méprisantes (mais suffisantes). Agiter les épouvantails de la bienpensance, de la correction de la pensée, du flicage de service, des lobbys plus ou moins occultes, des lynchages hystériques, des médiocrités définitives, des pruderies frigides, des ridicules que le ridicule ne tue pas, du terrorisme intello, des veuleries sans roses...

Dans ce contexte et sans se laisser intimider, rien que quelques éléments d'archives. A se remettre en mémoire ou à découvrir. Au départ de l'actualité.

Christian Jacob, sur Radio J :

- "[DSK] ce n'est pas l'image de la France, l'image de la France rurale, l'image de la France des terroirs et des territoires, celle qu'on aime bien, celle à laquelle je suis attaché."
(14 février 2011).

Serge Klarsfeld a sursauté. Avec dans l'oreille le discours de Xavier Vallat devant le Parlement, le 6 juin 1936.
A notre estime, deux autres échos semblent plutôt donner du volume et colorer la déclaration du président du groupe UMP à l'Assemblée nationale.

Je suis partout :

- "M. Léon Blum n'est ni du Nord, ni du Centre, ni de l'Est, ni de l'Ouest, ni du Midi de la France. De quelle famille se réclame-t-il ? A quelle terre se rattache-t-il ? Quel est son terroir ?"
(27 octobre 1934).

Retour à la Terre :

- "Il est évident qu'une race de tendance et d'esprit essentiellement nomades comme la race juive est, par définition, incapable de concevoir que l'attachement à la terre, et à l'organisation économique fondée sur une vie agricole solide, constituent la base de la vie des autres races." 
(Propagande de Vichy, éditions de l'Europe Future, s. d., 30 p., p. 9.)


Une de La Libre Parole - Porc-Epic, 1 juin 1936 (Doc. JEA/DR).

Que ce soit pour s'en réjouir (car il reste des nostalgiques sans oublier les révisionnistes) ou pour le déplorer, Blum symbolise une "valeur sûre et indémodable" des judéophobes. Outre l'image du juif errant, d'autres clichés antisémites abondent à son encontre. Quelques exemples.

Léon Daudet :

- "Blum : hybride ethnique et hermaphrodite."
(L'Action française, 2 décembre 1933). (1)

Jean Renaud :

- "Rien n'y fera, et le Léon Blum, dont la peur est comique depuis qu'il s'est aperçu que les arbres de Vincennes poussaient en forme de gibet ou de poteau d'exécution, reste et restera pour nous l'ennemi public numéro un, dont la France sera, qu'il le veuille ou non, débarrassée comme on le fait d'un tas d'immondices ou d'un paquet de pourriture."
(Solidarité française, 13 février 1936). (2)

Xavier Vallat, à la tribune du Parlement :

- "Votre arrivée au pouvoir, monsieur le président du conseil, est incontestablement une date historique. Pour la première fois, ce vieux pays gallo-romain sera gouverné... par un juif !
(...)
Messieurs, je ne comprends rien à cette émotion car, enfin, parmi ses coreligionnaires, M. le président du conseil est un de ceux qui ont toujours - je trouve cela tout naturel - revendiqué avec fierté leur race et leur religion.
Alors je constate que pour la première fois, la France aura eu son Disraeli (3).
(...)
Je n'entends pas dénier aux membres de la race juive qui viennent chez nous le droit de s'acclimater comme tant d'autres qui viennent se faire naturaliser.
Je dis, parce que je le pense, - et j'ai cette originalité ici, qui quelquefois me fait assumer une tâche ingrate, de dire tout haut ce que tout le monde pense tout bas - que, pour gouverner cette nation paysanne qu'est la France, il vaut mieux avoir quelqu'un dont les origines, si modestes soient-elles, se perdent dans les entrailles de notre sol, qu'un talmudiste subtil.
(...)
J'ajoute que lorsque le Français moyen pensera que les décisions de M. Blum auront été prises dans un cénacle où figureront, à leur ordre d'importance, son secrétaire, M. Blumel, son secrétaire général, M. Moch, ses confidents, MM Cain et Lévy, son porteplume, M. Rosenfeld, il sera inquiet."
(6 juin 1936). (4)

Léon Daudet :

- "Du fait de la République, régime de l’étranger, nous subissons actuellement trois invasions, la russe, l’allemande et notamment la juive allemande, l’espagnole. La crapule de ces trois nations s’infiltre et s’installe chez nous. Elle y pille, elle y corrompt et elle y assassine. Ce mouvement immonde annonce la guerre. La domination du juif Léon Blum, totalement étranger à nos mœurs, coutumes et façons de comprendre et de ressentir, multiplie actuellement le péril par dix." 
(L'Action française, octobre 1936).

Couverture du Charivari, février 1937 (Doc. JEA / DR).

Céline :

- "Douze Hitler plutôt qu'un Blum omnipotent."
(Bagatelles pour un massacre, Denoël, 1937, p. 318). (5)

Henri Béraud :

- "Histoire de France en main, Léon Blum est l'homme qui nous a fait le plus de mal. Et, pour le malheur des juifs, cet homme est un juif. Un juif qui, pour accomplir son œuvre de ruine et de mort, s'était entouré de juifs.
La France abattue se soulève et regarde. Elle cherche à se souvenir. D'où lui vient tant de misère ? Sa main passe en tremblant sur son front, ses yeux s'ouvrent, elle achève de s'éveiller ; elle voit, elle sait : ceux qui l'ont jetée là, bâillonnée, ligotée, sans force, ceux qui, l'ayant conduite à la bataille l'ont fait battre, puis l'ont abandonnée, ce sont des passants, des nomades, des hommes aux figures sombres, aux mœurs cyniques, aux noms mal traduits d'une langue inconnue, aux propos remplis d'astuce, aux fureurs messianiques et révolutionnaires.
Actifs et remuants, ils semblaient nombreux, ne l'étaient guère et pourtant se trouvaient partout. Ils occupaient les meilleures places, barraient tous les chemins, imposaient leur loi, remplissaient leurs poches, interdisaient les coutumes, bafouaient les croyances, outrageaient la famille, excitaient le peuple, démoralisaient l'enfance, désarmaient les soldats, salissaient le drapeau, brisaient les alliances, exigeaient la guerre, exportaient leur fortune et se préparaient à fuir le désastre.
Est-il besoin de mettre un nom sous ce portrait ? Vous le voulez ? Alors, un seul, le modeste singulier pour le pluriel infini, l'unité pour le tout, la tête pour le corps, le meneur pour la foule sans nombre...
Lorsque le Bulgare à lorgnon s'assit dans le fauteuil de Richelieu, il n'arrivait pas les mains vides. Il avait, comme on dit, un programme, et ce programme il l'accomplit sans faiblesse. Il s'agissait, premièrement, de remettre la France aux mains d'Israël ; secundo, de briser l'âme française ; tertio, de venger, par tous les moyens, la juiverie internationale et, pour finir, de nous conduire, par le chemin de la guerre, à l'anarchie. C'était, dans toute sa rigueur et toute sa pureté, le programme des «Sages de Sion» (6)."

(Article de Gringoire, repris dans Sans haine et sans crainte, Editions de France, 1941). (7)

Pierre-Antoine Cousteau : 

- "Rien n'empêchait de coller au mur Mandel, Blum et Reynaud et de les mettre ainsi à égalité avec les pauvres gens qui sont tombés pendant la campagne de France, et qui, eux, n'étaient certainement pas responsables de cette guerre criminelle."
(Je suis partout, 23 mai 1942). (8)


Jacques Ploncard : 

- "Des cris comme le "Je vous hais !" de Blum accompagnés de tout un frémissement de son corps sont des symptômes qui ne sauraient tromper. il existe une hystérie collective juive (...).
Bénédikt, Charcot et de nombreux auteurs reconnaissent que l'hystérie est plus l'apanage des Juifs que des Aryens. D'après leurs observations il s'agit surtout d'une hystérie atteignant davantage les hommes. Elle se combine d'ailleurs souvent à la neurasthénie (...).

Mais où la pathologie devient extrêmement parlante c'est lorsqu'on étudie les maladies mentales, le pourcentage juif est considérable, il traduit bien cette instabilité intellectuelle notée par tous les sociologues."
(L'Ethnie française, n°7, janvier 1943, p. 35). (9)

Pierre Costantini :

- "A-t-on oublié que les Juifs avaient réussi à installer Blum et son ghetto, légalement, républicainement, au pouvoir, à la tête de la France de Louis XIV et de Napoléon ?
Il y a encore des Juifs en France. C'est inouï : mais cela est. Ils forment un Etat dans l'Etat, un nouveau cheval de Troie que risque d'annihiler les prouesses des armées allemandes (...).
Napoléon a été traitreusement abattu pour avoir négligé de régler définitivement la question juive (...).
Mussolini a du quitter le pouvoir parce qu'il a été manoeuvré dans son entourage par les quelques Juifs qu'il n'a pas su écarter (...).
Notre défaite de 1940 a été minutieusement préparée par les Juifs..."
(L'Appel, 26 août 1943). (10)

De la main même de Charles de Gaulle, l'attestation des services rendus à la France Libre par Pierre Mendès France (DR).

Blum fut enfermé à Buchenwald après le procès avorté que Vichy avait fabriqué à Riom. Une autre figure suivait un autre destin individuel hors du commun. Alors que Pétain allait triompher grâce à la débâcle, Pierre Mendès France gagna l'Afrique du Nord pour y continuer la lutte contre les nazis. Des Français on ne peut plus Français mais antirépublicains l'y incarcérèrent aussitôt. Pour l'accuser de trahison. Avec pour circonstance aggravante ses origines juives. Renvoyé sous bonne escorte dans un pays divisé en zones occupée et zone dite libre, Mendès réussit à s'évader pour rejoindre de Gaulle à Londres.
Après guerre, Mendès France incarna des idéaux assez dérangeants pour que l'antisémitisme le poursuive encore obstinément.

Pierre Poujade :

- "Mendès... (dent de lait) n'a de Français que le mot ajouté à son nom.
(…)
Songez à la lutte anti-alcoolique déclenchée au moment où il se boit le moins d’alcool en France et par celui chez qui il s’en trafique peut-être le plus ! La santé de nos enfants, monsieur Mendès, nous nous y attachons et ne vous avons pas attendu. (…) Avouez que la santé, comme le sang des nôtres, vous vous en moquez éperdument, mais plutôt dites-nous ce que vous comptiez mettre à la place des cafés ! (…) Si vous aviez une goutte de sang gaulois dans les veines, vous n’auriez jamais osé, vous, représentant de notre France, producteur mondial de vins et de champagne, vous faire servir un verre de lait dans une réception internationale !"
(J’ai choisi le combat, Saint-Céré, Société générale des éditions et des publications, 1955). (11)

- "Depuis 1700 et quelques, vous n’avez pas été foutus de vous marier avec une Dupont, mais toujours avec une cousine à l’intérieur d’un petit cercle. La famille Mendès ne s’est jamais alliée à une Poujade ou une Durande : … c’est constituer un Etat dans l’Etat ! 
(…) A certains d’entre eux – les ministres juifs – je peux dire : cela fait combien de temps que tu es dans la maison ? … nous demandons trois générations. C’est une question de protection minimum."
(Meeting, 21 janvier 1956).

Le Pen jouant son petit Vallat devant l'Assemblée nationale :

- "Vous savez bien, monsieur Mendès France, quel est votre réel pouvoir sur le pays. Vous n'ignorez pas que vous cristallisez sur votre personnage un certain nombre de répulsions patriotiques et presque physiques."
(11 février 1958).

Laurent Fabius sur un "brouillon" de BerthBerth. Dès qu'une porte est ouverte par une remarque tout sauf innocente, l'antisémitisme se précipite.

Pour boucler provisoirement cette ouverture de quelques archives à contenu antisémite, un nota bene : Laurent Fabius eut droit également à quelques bassesses sinistres.

Le Pen : 

- "Le mot "anus" évoqué après Carpentras par le président de l'Assemblée nationale avait en quelque sorte, dans la bouche de M. Fabius, le bruit d'une rime."
(A propos de l'affaire dite de Carpentras, 1995).

Georges Frêche :

- "Si j’étais en Haute-Normandie, je ne sais pas si je voterais Fabius. Je m’interrogerais. Ce mec me pose problème. Il a une tronche pas catholique."
(Conseil d’agglomération de Montpellier, 22 décembre 2009).

NOTES :

(1) Léon Daudet (1867-1942). Monarchiste réactionnaire, antiparlementaire, antisémite et soutien du fascisme. Pour lui, l'invasion allemande fut une "divine surprise". Mort dans son lit avant la satanique désillusion de la Libération.
(2) En 1934 décède François Coty, président de la ligue de la Solidarité française. Lui succède Jean Renaud qui prolonge cette ligue en parti du Faisceau français en 1937, année où lui-même s'autoproclame "fasciste".
(3) Benjamin Disraeli (1804-1881). Premier ministre du Royaume-Uni en 1868 puis de 1874 à 1880.
(4) Xavier Vallat (1891-1972). Sous Vichy, secrétaire général aux anciens combattants. Puis, en mars 1941, à la direction du Commissariat général aux questions juives. Condamné en 1947 à 10 ans de prison. Libéré en 1949. Amnistié en 1954.
(5) Lire le procès Céline, P. 7 de Mo(t)saïques 2.

Dans les années 20, version française d'une publication servant de référence au "gentil" Béraud (Doc. JEA/DR).

(6) Protocoles des Sages de Sion. Faux antisémite rédigé en 1901. Soit un pseudo complot judéo-maçonnique pour s'emparer de la planète. Repris et surmédiatisé par la propagande du IIIe Reich. Toujours exploité aujourd'hui...
(7) Henri Béraud (1885-1958). Passa du Canard enchaîné à Gringoire où trôna sa signature de 1928 à 1943. S'acharna à calomnier Roger Salengro, ministre de l'Intérieur du gouvernement de Front populaire, jusqu'à son suicide. Obsédé par la destruction de l'Angleterre. A la plume encrassée d'antisémitisme. Condamné à mort pour collaboration en 1944. Libéré en 1950. 

Je suis partout présentant "Popu-Roi" d'Henri Béraud, Editions de France, 1938, 239 p.
Selon la formule extrêmement élégante de Béraud, "les Juifs sont des baptisés au sécateur". D'où cette caricature de Blum... (Doc. JEA/DR).

(8) Pierre-Antoine Cousteau (1906-1958). Signature de Je suis partout. En 1946, condamné à mort pour collaboration. Libéré en 1953.
(9) Jacques Ploncard (1910-2005). Antisémite hanté par la Maçonnerie, spécialiste sous Vichy du Service des Sociétés Secrètes. A fui la France en 1944 pour le Portugal. Le régime de Salazar l'accueillit à bras ouverts eu égard à ses "compétences". Jusqu'à la révolution des oeillets. A fini ses jours en France et en toute impunité.
(10) Pierre Costantini (1889-1986). Membre de la Cagoule, à la tête du Mouvement Social Européen. Créateur de L'Appel financé par l'ambassade allemande à Paris. Jugé pour collaboration en 1952. Déclaré irresponsable...
(11) Pierre Poujade (1920-2003). Populiste xhénophobe et antisémite. Lança l'Union de Défense des Commerçants et Artisans. 50 députés se réclamant de Poujade furent élus en 1956, dont un certain Le Pen. N'a pas duré, ne s'est pas aussi enrichi et n'est point parvenu jusqu'au second tour de Présidentielles comme son poulain borgne. 

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53 commentaires:

  1. ignoble et c'est le non-dit du refus qui a bloqué la carrière de Fabius je l'ai toujours craint (ceci dit pour de toutes autres raisons, qui n'ont rien à voir avec des origines supposées dont je me moque, je ne voterai pas pour DSK : pour son passage au Ministère des finances, ce qu'il laisse filtrer de son programme sur les salaires, la retraite... et malgré son intelligence)

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  2. @ brigetoun

    vous ne voterez pas pour... mais vous voterez...
    car quel n'est pas l'étonnement d'un étranger comme moi, de constater le taux incroyablement élevé des absentionnistes les jours d'élections...
    avec le système français, on constate de l'extérieur qu'un parti ou un candidat président se voient accorder une majorité absolue avec infiniment moins que 50% des Français appelés à voter...
    puis le Président élu par une minorité n'a plus que cette antienne en bouche : "Les Français disent..., les Français pensent..., les Français veulent..."

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  3. DSK peut s'attendre à ce que l'on sorte d'autres attaques le concernant (l'Elysée "a des dossiers sous la main"), si sa candidature probable est avérée un jour.

    Laurent Fabius craint désormais moins que lui.

    J'ai lu dans "Le Canard enchainé" de mercredi un article de David Fontaine (page 5) sur une décision prise à l'unanimité de l'UFR de musique et de musicologie de la Sorbonne (Paris IV): le baptème d'un auditorium du nom de Jacques Chailley.

    Ce type (1910-1999) était sous-directeur du Conservatoire de Paris en 1941 et fut chargé, en tant que secrétaire général en octobre 1940, avant que la publication du statut des Juifs ne soit effectuée, de recenser tous les étudiants juifs qui fréquentaient son établissement : ils en furent immédiatement exclus.

    On ignore si ce Chailley était amateur du compositeur Félix Mendelssohn.

    (Le code à taper est "horisqu".)

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  4. @ Dominique Hasselmann

    C'est toujours la même amnésie. La biographie officielle de Chailley aligne ses titres honorifiques :
    - "Secrétaire général (1937) puis sous-directeur (1941) du Conservatoire de Paris, où il a également une classe d'ensemble vocal. En 1952 il est nommé professeur d'histoire de la musique à la Sorbonne puis inspecteur général de la musique au Ministère de l'Éducation nationale."
    La période d'occupation est effacée. Chaillez s'est volontairement comporté en délateur de juifs - ses propres élèves - mais "on" passe l'éponge. Amnésie sans même une once de mauvaise conscience.
    Pour reprendre le titre de l'ouvrage collectif dirigé par Myriam Chimènes et publié aux Ed. Complexe (2001) : s'il y eut une "vie musicale sous Vichy", en furent exclus là aussi les juifs promis non à vivre mais à disparaître dans la Shoah.

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  5. Je suis abasourdie car si je connaissais à peu près l'antisémitisme vis à vis de Mendès France ou Blum j'avoue n'avoir pas suffisamment prêté attention à Fabius et c'est lisant votre billet JEA que les choses me sont revenues effectivement
    Quant à DSK ( pour qui je voterai s'il se présente) je n'ai pas non plus été attentive aux attaques à forts relents d'antisémitisme mais je vais du coup gardes les oreilles un peu plus ouvertes !

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  6. Hélas, le crachat et la haine sont vivaces. A l'égard des Juifs, des Musulmans, des Roms, les cibles ne manquent pas!

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  7. @ Dominique

    En vérité pour Fabius, j'ai perdu en déménagement les extraits de presse et autres notes rassemblés en leur temps. Et cette page en reste très lacunaire...
    Reste ce fil rouge de la judéophobie entre ces hommes. Là s'arrête la page. Certes, ce sont aussi des hommes... politiques, mais c'est une autre histoire.

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  8. @ zoé lucider

    tant que d'aucuns n'acceptent que leur ego en refusant tout alter...

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  9. Oserai-je dire que je ne suis pas d'accord ?
    Si je suis scandalisée par les propos tenus à propos de Blum que tu rapportes, qui sont ouvertement antisémites, je trouve que la phrase de Jacob à propos de DSK n'est pas bien gentille, certes, mais antisémite ??? je ne l'entend pas comme ça !... Je l'entend comme : DSK est un bourgeois friqué pas du tout à l'image du français moyen. Il a le cul dans la soie, pas les mains dans la terre ou la cambouis.
    Ca me fait penser à ma fille qui, quand elle était minus, m'a demandé si elle était raciste parce qu'elle s'était disputée avec une fille noire dans la cour de récré...
    On n'a plus le droit de se disputer avec un noir sans se faire traiter de raciste ? on n'a plus le droit de dire du mal d'un juif sans se faire traiter d'antisémite ?
    Bon, je sens que je vais m'attirer les foudres... ;-p

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  10. @ madame de Keravel

    par ici, si paratonnerre il y a, je n'en connais aucun ayant forme humaine, de dame et de bretonne encore moins...

    je pose sur la table des archives avec ce rappel : l'un des leitmotivs de la judéophobie se base sur l'opposition entre les Français du terroir et des gens supposés descendant d'un juif errant, étrangers définitifs (la nationalité française fut d'ailleurs retirée pour nombre d'entre eux et à titre rétroactif sous Pétain)...

    c'est un style de refrain que Monsieur Jacob (ex syndicaliste agricole "friqué") n'ignore pas...
    il n'est pas dans une cour de récré et ne critique pas le niveau de vie de DSK, il ostracise un homme politique uniquement en référence à ses origines

    mais que vous et d'autres n'aient pas la même lecture d'un lien entre passé et présent, c'est élémentaire comme droit

    on peut heureusement se disputer avec tous les juifs de la terre, on peut en dire évidemment tout le mal que l'on en pense
    là n'est pas la question, elle commence quand les seuls arguments ne sont qu'insultes racistes, calomnies antisémites
    toute personne encore de bonne foi en conviendra mais voilà, on va déjà me reprocher de distinguer la "bonne" foi de la perfidie

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  11. De petites phrases assassines devenues tellement monnaie courante ! Il suffirait d'un rien...

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  12. @ Danièle Duteil

    Et les auteurs s'en laveront les mains pour mieux affirmer qu'ils n'ont pas de sang sur leur paume ni sous leurs ongles...

    NB : Béraud a fini ses jours sur l'île de Ré.

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  13. @ Dominique Hasselmann

    Vous évoquiez dans votre commentaires les vagues à l'assaut de DSK.
    Lu dans Rivarol de ce jour :
    - "Les media ont clairement choisi : ils veulent que DSK succède à Sarkozy, qu’un juif remplace un autre juif à la tête de notre pays pour conduire la même politique mondialiste, antinationale, antifamiliale, américanophile et sioniste."
    Nous avons bien lu, pour ces obsédés, même le Président est étiqueté "juif" !!! Retour à la case complot...

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  14. Merci de nous expliquer avec tant de clarté le mécanisme sournois du racisme.
    Ces dessins sont d'une méchanceté sans nom... tout "mécanisme" a disparu.

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  15. @ MH

    Des dessins comme du vitriol au visage des cibles humaines...
    On aura reconnu, pour le dernier, la signature de Ralph Soupauld, lui aussi présenté aujourd'hui comme un bien aimable innocent.

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  16. s'il vous plait , traitez moi de naïve, mais pas de perfide ! ;-)

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  17. @ madame de Keraval

    à lire votre commentaire, cette évidence immédiate : malgré mon âge canonique jamais je n'ai encore (mal)traité une personne précise en la qualifiant de "perfide"...

    j'ai conscience des maladresses dans mes réponses mais je vous écrivais :
    - "la question, elle commence quand les seuls arguments ne sont qu'insultes racistes, calomnies antisémites
    toute personne encore de bonne foi en conviendra mais voilà, on va déjà me reprocher de distinguer la "bonne" foi de la perfidie"
    ...

    ces évidences, ces généralités ne constituent aucunement une mise en cause injustifiée, déplacée et grossière de vous-même

    je tentais trop simplement de répéter que s'enguirlander avec une personne de peau noire ou une autre d'origine juive, c'est aussi la vie
    mais les traiter de "sale noire" ou de "sale youpin" et n'avoir rien d'autre à leur reprocher, c'est du racisme basique

    ce me semblait être lisible avec les lunettes de la bonne foi que je ne confonds pas avec celles de la perfidie
    n'attribuant, je le répète, cette perfidie à nul en particulier et à vous encore moins

    JEA

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  18. La remarque de madame de Keravel est suivie d'un petit signe complice, clin d'œil.
    Vous avez raison de lui répondre sérieusement, on ne prend jamais assez de précaution avec Internet, il manque toujours le regard... mais elle vous rassurera, j'en suis sûre, quand elle lira :)

    Pour revenir à votre article, je dirais que le problème du racisme est lié au fait que nous nous rangeons sous des bannières, que nous nous définissons par tel ou tel critère alors que nous n'aurions, chacun, à ne nous définir que par nous-même et notre appartenance à l'espèce humaine. Chacun abrite en lui des hôtes qu'il n'a pas spécialement voulus (couleur de peau, d'yeux, stature, don des langues, passion des villes ou de la terre, etc.) ; sommes-nous obligés de nous fondre en eux et d'en acquitter le prix de la soumission et ne devons-nous pas plutôt, prendre le pari de notre liberté, en accord avec ceux qui ne nous ressemblent pas, et pour les rejoindre ?
    L'inconvénient d'un groupe, aussi légitime et bien intentionné soit-il, est qu'il fait la distinction entre ceux qui sont du groupe et ceux qui n'en sont pas. A partir de là toutes les dérives...
    C'est une "militante" politique, syndicale et d'éducation populaire, qui vous parle. C'est dire si "l'appartenance", je connais. Je veille toujours à ce qu'elle ne soit jamais exclusive...:)

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  19. @ Michèle

    Evidemment, là je suis pris en flagrant délit d'ignorance (invontaire) des signes, codes et autres symboles partagés par les habitué(e)s d'internet.
    Et donc lisant au 1er degré, je réponds de même.
    Désolé.

    Pour votre analyse des groupes, des communautarismes, des partis, des mouvements qui phagocytent les libertés individuelles... certes.
    Les habitudes mentales collectives préfèrent trop souvent les uniformes aux personnalités libertaires.

    Merci de prolonger ainsi le propos de cette page en forme de crachoir. Une page qui n'est pas un appel sous-marin en faveur d'une origine plutôt que d'autres, ni un tract en période pré-électorale. Seulement le relevé de "dérives", de rejets, de violences vis-à-vis d'individus auxquels il fut justement attribué des "appartenances" pas toujours volontaires et parfois même fantasmées.

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  20. D'abord, JEA, ne soyez pas désolé, le sérieux des réponses est la plus belle civilité que je connaisse. Ensuite les signes "partagés" d'internet ne le sont pas tant que ça. Loin de là.

    Je ne voulais pas, en parlant de la question des appartenances, rester "à côté". L'antisémitisme est une question grave, une question qui est loin d'être réglée.

    L'éducation populaire, c'est, selon moi, l'exigence pour chacun de se tenir au plus haut de lui-même et donc de ne pas vivre dans l'ignorance. Rien de ce qui concerne l'histoire des hommes ne doit nous rester étranger ou indifférent.

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  21. Ne PEUT nous rester étranger ou indifférent.

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  22. @ Michèle

    René Char rêvait d'une éducation visionnaire et attentive aux surprises de la terre.

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  23. Béraud est enterré à St Clément-des-Baleines.

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  24. @ Danièle Duteil

    Je n'irais ni cracher sur la tombe ni en pélerinage. Mais même à grande distance, le toponymie fait rêvasser...

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  25. Ouf ! mais je n'étais pas vraiment fâchée, je faisais semblant, zavez pas vu le ;-) c'est un p'tit bonhomme qui cligne de l'oeil, pour dire que je galèje. Michèle, elle, l'avait vu. Ça permet de tempérer les propos et d'éviter que les personnes se fâchent ;-)

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  26. @ madame de Keravel

    j'avais aussi un grain de sable ou de sel marin dans l'oeil et qui m'a empêché de vous lire jusqu'au bout...

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  27. Je ne peux pas continuer à me taire sur Béraud.

    Je sais qu'il a écrit dans Gringoire, journal d'extrême-droite, pendant 15 ans (1928-1943).
    L'extrême-droite me fait horreur. Le racisme et l'antisémitisme sont à combattre sans relâche.

    La condamnation dont il a été victime à la Libération ne porte pas sur ses écrits dans "Gringoire" (Il y en aurait beaucoup, aujourd'hui encore, de condamnations à porter, à commencer par Le Pen, père et fille, et les "édiles" de villes du sud-est de la France et d'ailleurs. Il y en aurait eu beaucoup, à commencer aussi par tous les colonialistes et instigateurs des "zoos" humains dans les premières expositions universelles - à l'âge de 9 ans, Béraud en découvrait une, au Parc de la Tête d'Or, à Lyon).

    La condamnation suivait une accusation "d'intelligence avec l'ennemi". Accusation fausse. Dans un procès tronqué. C'est pourquoi elle a été commuée en peine à perpétuité au bagne de l'île de Ré, (sur lequel il avait enquêté avec Albert Londres).

    Sommes-nous pour les bagnes. Sommes-nous pour les prisons surpeuplées, les asiles. La barbarie est-elle légitime.

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  28. @ Michèle

    Oser espérer qu'ici vous n'avez subi aucune pression d'aucune sorte vous ayant imposé jusqu'ici le silence.

    Béraud a été condamné non pour antisémitisme ou pour violations de lois sur la presse mais effectivement pour "collaboration" soit pour "intelligence avec l'ennemi". Il n'existait pas alors dans "l'arsenal" juridique d'autre motif de poursuites mais chacun comprenait !
    On retrouve à ses côtés, outre les noms cités dans cette page, Drieu La Rochelle, Bonnard, de Chateaubriand, Rebatet etc.
    Certes certains estiment qu'un intellectuel comme ceux-là ne peut être poursuivi pour ses articles, ses livres et autres oeuvres. Qu'il ne saurait y avoir délit d'opinion. Qu'un "écrivain français appartient au patrimoine".
    Ce débat, je n'y entre pas. Ma seule préoccupation est de rappeler ici ce que, entre autres, Béraud signait par exemple en 1941. Et croyez-moi, tous les descendants et proches de "la juiverie" n'ont aucune raison d'oublier et encore moins de pardonner.
    Il a été condamné à mort. Pas par hasard quand même, même si le procès fut boiteux. L'époque était féconde en imperfections à la sortie d'une France vichyste avec ses tribunaux spéciaux et nazie avec ses exterminations...
    Condamné à mort mais avec sa peine remise notamment sur intervention de Mauriac et finalement libéré dès 1950...
    Depuis, effectivement, il est parfois cherché à le blanchir.
    En précisant ce qui précède, je ne cède pas à la haine face à la haine de Béraud que je laisse à sa lecture des faux Protocoles. J'ouvre des archives avant que des éponges ne les rendent illisibles.
    Nous ne sommes certes pas plus pour les bagnes (où ne fut pas enfermé Béraud) que pour les camps d'extermination. Ni pour les prisons surpeuplées (j'ai créé jadis un service d'aide qui fonctionne toujours) ni pour les quartiers dits de haute sécurité (Béraud était en section "politique" à privilèges).

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  29. La seule pression qui m'empêchait de m'exprimer aussitôt, était celle de l'amitié que je vous porte. Parce qu'on blog nous donne quelque chose d'essentiel d'une personne. Et cet essentiel de Mosaïques me touche depuis longtemps.
    Réagir de suite ne m'eût sans doute pas permis de rester mesurée. Je ne suis pas historienne et n'ai pas en mains les documents nécessaires.

    Je ne cherche ni à blanchir Béraud ni à convaincre qui que ce soit. Les romans que j'ai lus me disent autre chose de lui et je me devais de le dire. Me taire là-dessus eût été lâche.

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  30. @ Michèle

    Merci pour votre amitié qui m'a d'ailleurs déjà sorti de quelques ornières.

    Etre historien n'est en rien un argument d'autorité mais une exigence de rigueur.

    Dès lors et à propos du procès Béraud, ces quelques extraits significatifs des archives.

    1. Me Leroy, l'un de ses trois défenseurs :
    «L’affaire Béraud ne se présente pas comme une affaire ordinaire, c’est un simple crime, si vous voulez, d’opinion. On discute les articles de Béraud, un point c’est tout. Comme vraiment, dans ces articles, il n’y a rien qui puisse être retenu, on a tout mis en oeuvre pour essayer de trouver autre chose.»

    2. L' avocat général Lindon :
    « Il ne s’agit pas d’un délit d’opinion, il s’agit d’un délit de propagande et d’une propagande qui a pris une telle forme et un tel développement qu’elle constitue une atteinte à la sûreté extérieure de l’Etat.»

    3. Questions posées à la Cour :
    « Béraud Henri, accusé ici présent, est-il coupable d’avoir à Paris et à Lyon, sur le
    territoire national de la France, de 1940 à 1944 en tout cas postérieurement au 1er
    juin 1940, en temps de guerre, étant français, entretenu des intelligences avec
    l’Allemagne ou avec ses agents en vue de favoriser les entreprises de toutes
    natures de cette puissance étrangère contre la France ou l’une quelconque des
    nations alliées en guerre contre les puissances de l’Axe ?
    L’action ci-dessus spécifiée dans la question n°1 a-t-elle été commise avec l’intention de favoriser les entreprises de toute nature de l’Allemagne, puissance ennemie de la France ou de l’une quelconque des nations alliées en guerre contre les puissances de l’Axe ? »

    On aura compris que personnellement, je ne laisse pas affirmer que "rien" ne puisse être retenu dans les écrits d'un Béraud signant dans Gringoire le 23 janvier 1941 :
    - «Est-il juste, est-il raisonnable de se dire antisémite ? Je réponds en conscience:
    oui. Et il faut l’être malgré nous, malgré nos admirations et nos amitiés parce que
    le salut de la France est à ce prix. Le juif est l’ennemi-né des traditions nationales, il n’est ni soldat, ni ouvrier ni paysan.»

    Jusqu'où Béraud était-il rallié à Pétain, anticommuniste, anglophobe, aux côtés des occupants ? Je n'ai pas traité ici ces sujets. Et je n'affirme pas que le tribunal apporta de réponses claires et complètes.
    Mais Béraud antisémite, là, pas d'erreur à craindre. Même s'il aimait aussi répéter :
    - "Je ne suis pas antisémite mais antiparasite."

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  31. Si vous n'avez lu que les articles de Gringoire, vous ne comprenez rien à ce que fait Béraud. Vous saisissez par le bout de votre lorgnette un homme que des "résistants" de la dernière heure faisait courir nu dans la neige à 60 ans. Que ces vaillants patriotes soient glorifiés pour cela.
    Béraud -un des écrivains majeurs de sa génération qui a vécu avec 14 18 une boucherie et une imposture sans nom - a été honteusement déchu de tous ses droits civiques, il a fait plusieurs années de bagne à cause de la haine névrotique de gens comme vous. Il s'était attiré la défaveur des gens du PC pour "Ce que j'ai vu à Moscou, et on l'a fait payer". Celle des nazis avec "Ce que j'ai vu à Berlin". Celle des gaullistes pour dire contre de Gaulle ce que par exemple Saint-Exupery disait aussi. Ne vous justifiez pas en disant que vous faites simplement un acte de témoignage. Vous savez très bien ce que vous faites,au contraire en détournant de son contexte et en citant au premier degré des textes écrits en temps de guerre. Si Béraud s'en prend à Blum, c'est parce qu'il a compris depuis 33 (moment de son passage de gauche à droite) que l'Allemagne est dangereuse et que Blum, en n'armant pas le pays, le mène à la catastrophe. Ce que d'ailleurs disait aussi De Gaulle voyez, rien n'est aussi simple et manichéen que vous le souhaitez. . Si vous aviez lu "Ce que j'ai vu à Berlin" vous sauriez qu'il fut l'un des premiers à dénoncer l'antisémtisme des "wilhemistes" (on ne dit pas encore nazi). Mais vous semblez ne l'avoir pas lu. Pas plus que "Le feu qui couve" et nombreux autres reportages, que je conseille à vos lecteurs. Il y a dans les gens comme vous, qui parlez d'un auteur sans lavoir lu quelque chose de profondément malhonnête, que je ne salue pas.

    @ Michèle : Laissez tomber, vous aurez toujours tort avec des gens comme ça. Ils ne pensent pas, il s'indignent.

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  32. @ Solko

    Monsieur,

    Sont ouvertes sur cette page quelques archives qui témoignent d'un thème récurrent de l'antisémitisme à la française :
    - "les juifs, ces gens sans terroirs, incapables de s'intégrer en France mais acteurs d'un complot pour asservir ce pays et ses habitants."
    Une telle constante dans la judéophobie (oui, une phobie), cette page l'illustre en retenant les exemples d'hommes politiques français auxquels leurs origines apportèrent des avalanches de haine raciale.
    Point.
    Béraud fait partie de ces hommes de plume qui s'illustrèrent volontairement dans l'antisémitisme le plus virulent, le plus hideux. C'est ici prouvé à nouveau. Vous critiquez des citations au premier degré ? Comme si pour ce racisme-là, les lecteurs de l'époque avaient eu une autre lecture.
    Par contre, vous évoquez la responsabilité (fantasmée) du Front Populaire dans l'armement de la France (en oubliant Pétain et ses responsabilités), l'épouvantail du PCF etc. Ces autres thèmes que vous soulevez, n'avaient pas leur place sur une seule page portant sur des hommes de lettre brillant par leur racisme.
    Béraud n'appréciait pas la politique de Blum ? La belle affaire. Que n'a-t-il répondu avec des arguments politico-polémiques et non avec des insultes judéophobes généreusement élargies à toute une communauté?

    Pour le reste, Monsieur, je vous laisse à vos procès et à vos insultes sur ma haine névrotique (merci pour votre précieux diagnostic), sur mes lectures et mes bibliothèques, sur ma profonde absence d'honnêteté intellectuelle.
    Je ne vous retiens donc pas.

    Vous avez au moins le salut de ceux que Béraud a décrit comme "étant baptisés au sécateur" et qui, à la libération, n'ont pas pu être traînés dans la neige parce que partis en cendres.

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  33. @ Solko

    Monsieur,

    Vous persistez, cette fois sur votre blog, à affirmer - dans votre volonté de me dénigrer - qu'en dehors des articles de Béraud dans Gringoire, je ne connais rien de rien de cet auteur. Et tant qu'à vous montrer généreux, vous mettez d'autres historiens (non cités) dans le même panier pour votre échafaud.

    Or donc, vous avez fait perquisitionner dans mes bibliothèques ? Vous avez exigé la saisie mes carnets de lectures ? Vous avez payé une officine pour dresser un inventaire de mes écrits ? Vous avez obtenu que mon téléphone soit mis sur écoute ? Vous avez veillé à ce que cet ordi soit espionné ?

    En vérité, vous en êtes réduit à me diffamer dans votre défense du Béraud antisémite. Car en France, selon l’article 29 de la loi, la diffamation est définie comme "toute allégation ou imputation d’un fait qui porte atteinte à l’honneur ou à la considération de la personne ou du corps auquel le fait est imputé. Il n’est pas nécessaire que la personne visée soit expressément nommée dans les propos ; il suffit que l’on puisse la reconnaître. L’intention coupable de l’auteur des propos est toujours présumée par les juridictions. La relaxe de l’auteur ne peut intervenir que s’il rapporte la preuve des faits incriminés."

    En conclusion, force est d'acter que les leçons d'honnêteté intellectuelle dont vous tentez de m'accabler, viennent effectivement d'un expert en la matière !

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  34. A propos de cette méchante querelle qui vous est faite.
    La seule question : vos informations sur H. Béraud sont-elles exactes ?
    Si oui, son antisémitisme est aussi patent qu'indéfendable.
    Si non, ou vous vous êtes trompé involontairement ou vous êtes effectivement malhonnête.
    Chacun connaît la réponse. Non seulement les écrits que vous citez sont de notoriété publique mais vous auriez pu les multiplier jusqu'à la nausée.
    CQFD.

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  35. @ Pascal C.

    Reste la ficelle à laquelle on voudrait pendre le messager pour le contenu du message...

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  36. Etonnant. D'habitude le rappel du passé antisémite d'un écrivain conduit ses partisans à condamner sans discuter l'antisémitisme. Ensuite, ils passent aussitôt aux côtés qu'ils estiment positifs de cet écrivain.
    Par contre, Solko s'arrête à cet antisémitisme pour lui chercher des tas d'excuses. Et le même détourne l'attention en voulant que Béraud soit la victime d'un complot rassemblant le PC, les nazis et les gaullistes.
    Cette démonstration laisse très perplexe.

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  37. @ Martine

    Membres du même complot, il ne faut pas oublier les pervers névrotiques, j'en connais quelque chose...

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  38. Pas encore de réactions indignées et virulentes des amis de L. Daudet ??? S'il avait été Lyonnais, vous n'y auriez pas échappé.

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  39. @ DN

    Là, si vous permettez cette trivialité, pousseriez-vous le bouchon ?

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  40. @ DN

    Moins léger.
    Le 18 novembre de l'an passé, "France Jeunesse Civitas" (se réclamant de Mgr Lefebvre) donnait encore trois figures religieuses à suivre : St-Paul, St-François-Xavier et Charles de Foucauld. Pour les hommes de lettres, un seul nom : Léon Daudet !!!
    Quant au 14 juillet, c'est en l'île de Ré, la date retenue pour le pélerinage sur la tombe de Bérauld.

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  41. L'avertissement avant d'enregistrer un commentaire m'a semblé un peu lourd.
    Je le comprends mieux en lisant que vous avez été traité de "névrotique" ce qui porte atteinte à votre vie privée et vous prête des troubles affectifs ?

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  42. Déni ou pas de l'antisémitisme de Béraud.
    That's the question.

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  43. @ Encore un mot

    Cette page reprend l'antisémistisme de 10 intellectuels français. La virulence d'un Solko aura abouti à une focalisation sur le seul Béraud. Pas certain que ce soit l'effet recherché...

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  44. COMPLEMENT.

    Suite à un article de l'Ardennais rappelant que la commune de Tremblois-lès-Carignan veut "conserver" une rue Pétain, le Maire reproche au journaliste son nom "pas très catholique" :

    - "Le maire de Tremblois-lès-Carignan a hérité du Régime de Pétain une certaine idée de la presse. Du genre muselée. Qu'un problème survienne, c'est forcément le méchant journaliste qui l'a causé. Surtout s'il porte un nom à consonance pas catholique, comme Jean-Pol Oury l'a lamentablement indiqué à notre correspondant local, dans un propos indigne d'un élu de la République.
    Dans son délire paranoïaque, Jean-Pol Oury oublie deux ou trois vérités que nous allons lui rappeler. Primo, Pétain et son gouvernement raciste, xénophobe et antisémite, sont à l'origine de la déportation et de la mort de milliers d'innocents. La rafle du Vel d'Hiv'(13.000 Juifs envoyés à la mort) reste l'une des taches les plus indélébiles dans l'histoire récente de la France.
    Secundo L'Ardennais-l'union n'a fait que son devoir en révélant l'existence de cette rue qui, du mot même de Benoît Huré, faisait « honte » au département, en donnant de lui une image « affligeante ».
    Tertio, et même si Jean-Pol Oury, son conseil et ses administrés s'en offusquent, il n'y a guère qu'eux et les proches de l'extrême-droite qui trouvaient normal de perpétuer ainsi le souvenir du maréchal. Avec les journalistes, ils doivent donc jeter aux ordures tous les historiens, représentants de l'État, maires ou parlementaires scandalisés, toutes les victimes de la France de Pétain, tous les enseignants qui tentent d'apprendre la véritable Histoire à leurs élèves, tous les parents qui tentent de transmettre à leurs rejetons des valeurs à l'opposé de celles de Vichy.
    Pour finir sur une note plus gaie, précisons que le maire a beau jeu de se plaindre de l'absence à son inauguration du méchant journaliste. Encore aurait-il fallu que celui-ci soit invité à la fête…
    Guillaume LÉVY."

    (L'Ardennais, 16 mars 2011).

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  45. COMPLEMENT

    Sur Itélé, chaîne parlementaire, déclaration du député Christian Vanneste (UMP) le 23 mars :
    - "Si vous parlez de l’attachement à la France, du patriotisme, la plupart des électeurs du FN sont plus proches des électeurs de l’UMP que de ceux du PS. Vous savez, quand vous entendez des gens comme Sandrine Mazetier, vous croyez vous rappeler la notion du parti de l’étranger..."
    Parti de l'étranger ?
    M. Vanneste se rappelle effectivement l'affaire Dreyfus. Le "parti de l'étranger" était celui qui dénonçait l'acharnement antisémite non seulement de l'extrême droite mais aussi d'une partie significative de la droite faisant de Dreyfus un "coupable" en fonction de ses origines...

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  46. Démenti

    Revenant à la charge ces 1er et 2 avril, Solko affirme sur le blog "Tombés de l'éventail" :
    - "... un type littéralement obsessionnel... ce monsieur qui n'a dû lire que quelques phrases ne cesse de citer {Béraud} hors contexte avec une obsession que j'ai jugé en effet névrotique... N'en déplaise à ce monsieur JEA qui la ramène ici, Béraud n'a jamais collaboré et n'a tué personne. Traiter les gens de nazillons et parler sans cesse de ce qu'on ne connait pas en insinuant sans cesse les mêmes calembredaines, c'est en effet être malhonnête intellectuellement..."

    Qui est obsédé ?
    Je réfute avoir jamais écrit, ici ou ailleurs, que Béraud fut un "nazillon".
    Collaborateur ? La Justice française a tranché : c'est elle qui a condamné Béraud pour collaboration. Il n'y a aucune malhonnêteté à prendre ce jugement - non cassé - comme référence.
    Quant à mes lectures, en quoi Monsieur Solko en a-t-il la moindre petite idée ???
    Mais pour le fond, ce constat. Il n'est pas possible de proposer une page sur les écrits antisémites rédigés par des plumes d'écrivains français en y intégrant Béraud ? Alors que celui-ci s'est voulu en première ligne éditoriale pour agiter une judéophobie incontestable vis-à-vis par exemple de Blum ?
    Monsieur Solko propose-t-il dès lors un "ordre nouveau", lui qui ajoute :
    - "j'en ai marre des cons fauteurs de troubles et de rumeurs par le net..."
    et sur Certains jours :
    - "les "bricoleurs de mémoire" bouffent notre espace."
    Lui semble consentir à l'antisémitisme de son héros Béraud. Nous, nous devrions "dégager" ?!?

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  47. Parmi les commentaires du blog "Tombés de l'éventail", je lis effectivement que vous recommencez "à baver" et que "parler sans cesse de ce qu'on ne connait pas en insinuant sans cesse les mêmes calembredaines, c'est en effet être malhonnête intellectuellement".
    Glurp.
    Vous voici crapaud indélicat.
    Enfin, même si l'auteur de cette haute littérature me traite à mon tour de malade mental, j'avoue ne pas partager ses insanités.

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  48. @ DM

    Dans cette vilaine querelle qui m'est faite pour avoir eu l'outrecuidance de publier ici un exemple de l'antisémitisme à la sauce Béraud, le plus déplorable serait de voir apparaître le souhait d'une sorte d'interdiction du net pour des "cons fauteurs de troubles et de rumeurs" de mon acabit. Ce serait une police d'extrême droite. Paradoxalement, la même qui ne cesse de se dire victime de la bienpensance...

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  49. Ce 21 juillet, à l'occasion de la fête nationale belge, le roi a tenu un discours musclé et a mis la population en garde contre le "poujadisme"... je relis avec stupéfaction ce billet.

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  50. Je découvre votre site et vais le grignoter comme il se doit - ça se présente bien ..

    http://lhddt.wordpress.com/2011/09/26/en-conclusion-les-protocoles-netait-donc-pas-un-faux/

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  51. Avec le recul, et la meute qui va à la curée, Rappels utiles. Personne n'est innocent, certains plus que d'autres ! Je ne l'excuse pas, mais je n'excuse pas non plus les chiens de la meute encore qu'ils ne savent pas vraiment ce qu'il font, et je n'excuse vraiment pas leurs meneurs.

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  52. Avec le recul, et la meute qui va à la curée, Rappels utiles. Personne n'est innocent, certains plus que d'autres ! Je ne l'excuse pas, mais je n'excuse pas non plus les chiens de la meute encore qu'ils ne savent pas vraiment ce qu'il font, et je n'excuse vraiment pas leurs meneurs.

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